Dans l’épaisseur obscure de la nuit, des ombres se glissent, lentes et silencieuses, entre les pavés usés de la plus vieille rue de Brest. Là, sous la pâle lueur des réverbères jaunis, d’étranges créatures surgissent. Elles avancent, fière ou dansant, les sourires figés, énigmatiques, où l’effroi et la malice s’entrelacent.
Un éclair. Un instant figé. Le flash lacère l’obscurité, révélant un monde où la réalité vacille. La lumière blanche déchire l’ombre dorée des lampadaires, projetant des visages énigmatiques, des regards vides et perçants, des rictus figés dans un silence troublant. Le contraste est brutal, presque irréel : entre la douceur tamisée de la nuit et la violence de l’instant volé par la lumière artificielle, le mystère s’épaissit, et la rue Saint-Malo devient le théâtre éphémère d’un songe effrayant.
La nuit respire encore, et les créatures, déjà, disparaissent dans son ombre.







