Par une chaude journée d’août, je monte à bord d’un petit train qui serpente à travers la vallée, descendant des cimes pyrénéennes vers Perpignan.
Son allure est lente, son confort rustique, mais ici, le voyage ne se mesure pas en vitesse. Il se tisse dans le va-et-vient du monde, dans l’instant suspendu.
Son allure est lente, son confort rustique, mais ici, le voyage ne se mesure pas en vitesse. Il se tisse dans le va-et-vient du monde, dans l’instant suspendu.
Ce train d’un autre temps invite à la contemplation. Mais au-delà des fenêtres, c’est à l’intérieur que le véritable spectacle se joue : des inconnus réunis par le hasard d’un wagon exigu, contraints à l’échange, à ces regards furtifs, à ces sourires esquissés, comme des promesses muettes du bonheur de prendre le temps.
À chaque station, des voyageurs patientent dans l’attente du prochain départ. Le rythme se brise, le temps s’étire. Un autre train remonte, croisant notre route comme un écho à notre propre traversée. Les minutes se dilatent, complices du voyage, et dans cette parenthèse ralentie, le réel semble s’effacer, ne laissant place qu’à l’instant présent.
Le monde extérieur, réduit à des images fuyantes, ne sera bientôt plus qu’une succession d’ombres dans ma mémoire. Ce qui compte à mes yeux, ce sont les histoires discrètes du wagon. une échappée où le temps s’effiloche doucement, au gré des rails.























